Changement des implants mammaires

Le changement des implants mammaires, un acte de chirurgie des seins

Qu’est-ce qu’une prothèse mammaire ?

Une prothèse mammaire est un implant destiné à augmenter le volume du sein dans le cadre d’une intervention de chirurgie esthétique comme l’augmentation mammaire mais aussi lors de la  reconstruction mammaire ainsi que dans la  réparation des malformations mammaires.

Ces prothèses mammaires sont le plus souvent constituées d’une enveloppe de silicone remplie soit de sérum physiologique soit ,dans la majorité des cas, de silicone.

Le changement ou remplacement des prothèses mammaires

Que se soit des suites d’une intervention esthétique ou reconstructrice, le nombre de femmes porteuses d’implants mammaires en France est estimé à 400 000 environ. Le remplacement appelé aussi explantation des prothèses doit être réalisé pour différentes raisons notamment si vous souhaitez augmenter au diminuer la taille de vos seins ou suite à la rupture de vos implants initiaux.

Il n’y a pas de consensus quant à la périodicité des changements des prothèses. Pendant longtemps on a évoqué la barrière des 10 ans. A l’heure actuelle on recommande plutôt une surveillance annuelle et changement si nécessaire ou pour convenance personnelle.

Technique chirurgicale de la chirurgie de remplacement des implants

Le changement des prothèses se fait avec des techniques similaires à la mise en place initiale réalisée lors d’une augmentation mammaire ou lors de la reconstruction du sein par implant mammaire. 

En cas de souhait d’augmentation ou réduction de la poitrine, il est possible de changer la taille des implants initiaux par des nouveaux plus petits ou plus gros.

Dans le cas d’une réduction du volume de la poitrine il faudra réduire la loge et vraisemblablement effectuer un lifting des seins pendant l’intervention, l’étui cutané étant trop important pour le nouvel implant.

Les nouveaux implants peuvent être placés derrière la glande mammaire ou le muscle grand pectoral suivant l’effet recherché. 

L'emplacement de la cicatrice est de préférence le même que celui utilisé lors de l’intervention initiale soit autour de l'aréole, soit dans le pli sous-mammaire, soit dans la région de l'aisselle.

On procède alors à l’explantation des implants. S’il y a des coques on procède à leur traitement. Soit on pratique des incisions pour la fragiliser et l’assouplir c’est la capsulotomie, soit on procède à l’ablation de la coque, c’est la capsulectomie.

La nouvelle prothèse est ensuite mise en place. A ce moment là, le chirurgien esthétique et plastique peut être amené à retravailler (agrandir ou diminuer) la loge initiale en fonction des nouveaux implants

En cas de ptose mammaire (seins tombants, aréole basse), il faut redrapper l'enveloppe cutanée, ce qui implique une rançon cicatricielle plus importante (péri-aréolaire, verticale, ou en T inversé).

En fin d'intervention, un pansement modelant (type « cœur croisé »), avec des bandes élastiques, peut  être mis en place.

Suites post-opératoires

En général une hospitalisation d'une nuit est habituellement suffisante. Le retour au domicile s’effectue le lendemain.

Les suites opératoires peuvent être douloureuses les premiers jours, notamment lorsque la prothèse est placée derrière le muscle grand pectoral et que cela n’avait pas été le cas lors de la première intervention. Un traitement antalgique débuté lors de l’hospitalisation permet d’atténuer ces désagréments et de les réduire à une forte sensation de tension.

Un oedème (gonflement) et ecchymoses (bleus) des seins, gêne à l'élévation des bras sont possibles au début.

Le suivi avec votre chirurgien plastique et esthétique

Le chirurgien plasticien vous revoit quelques jours plus tard en consultation. Il procède au retrait du pansement modelant et met en place un soutien-gorge de contention s'il n'a pas été mis en place le jour de l'intervention. Le port de ce soutien-gorge est conseillé pendant un mois, nuit et jour. Une astuce pratique : lors de la douche vous pouvez laver votre soutien-gorge en même temps, le sécher au sèche-cheveux et le remettre en suivant.

 

Les fils de suture sont résorbables et il n’est pas nécessaire de les enlever.

Il convient d'envisager une convalescence et un arrêt de travail d'une durée de 4 à 10 jours.

On conseille d'attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.

Vous êtes régulièrement revue en consultation par la suite. Comme pour la première intervention, le résultat définitif est obtenu, le plus souvent, au bout de quelques mois. On conseille des massages pendant cette période.

En conclusion

Le changement de prothèses mammaires est une intervention similaire à la première intervention mais, peut être associée à d’autres gestes techniques afin d’obtenir le résultat souhaité tels que : lifting du sein, lipofilling du sein, réduction aréolaire, désinvagination du mamelon.

Photos avant / après

Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de face)
Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de face)
Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de face)

Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de face)

Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de face)
Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de face)

Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de profil)

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Changement de prothèses mammaire avant / après (vue de face)
Suis-je une bonne candidate pour cette chirurgie ?

Voici les raisons qui peuvent vous pousser à rechercher un changement de prothèses de sein.

 

  • Vous souhaitez augmenter la taille de vos seins.
  • Vous souhaitez diminuer la taille de vos seins.
  • Vous avez eu des variations de poids et/ou des grossesses depuis l’intervention initiale qui ont abimés vos seins.
  • Vous auriez du bénéficier d’un lifting du sein lors de la première intervention mais ne l’avez pas fait à l’époque.
  • Vous avez des coques qui vous gênent fonctionnellement ou esthétiquement.
  • Vous avez une rupture de vos implants.

 

Dans ces cas, si vous avez une attente réaliste vous serez vraisemblablement satisfaite par ce changement de prothèses.

Quels sont les avantages et les inconvénients de l'intervention ?

Avantages

  • Vous pourrez augmenter ou diminuer la taille de vos seins.
  • Vous pourrez corriger d’éventuels imperfections apparues depuis la première intervention.
  • Vous pourrez retrouver une apparence plus féminine et plus en accord avec ce que vous souhaitez.

Inconvénients

  • Vous remplacez des implants par d’autres implants et vous pouvez être amené à les faire changer à nouveau.
  • Le risque de coque est aussi présent en cas de changement de prothèses.
  • Vous êtes soumise aux risques inhérents à ce type d’intervention.
Comment choisir un chirurgien ?

Choisissez un chirurgien en qui vous pouvez avoir confiance

 

Il est important de choisir un chirurgien qualifié en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique. Il est aisé de vérifier la qualification d’un chirurgien auprès du Conseil de l’Ordre des Médecins.

 

Il est préférable qu’il ait de l’expérience dans la pose de prothèses mammaires et le changement des prothèses. Effectivement c’est une chirurgie de reprise qui peut être plus délicate qu’une chirurgie initiale.

 

Enfin, il faut que le contact et les échanges verbaux avec le praticien soient aisés. Le chirurgien doit être en mesure de vous expliquer clairement l’intervention et que vous puissiez échanger librement avec lui.

Comment se déroule la première consultation ?

La première consultation est l’occasion pour vous et votre chirurgien de faire connaissance. Le chirurgien va évaluer si vous êtes une candidate adéquate à ce changement d’implants mammaires, comprendre vos souhaits et vous expliquer ce que vous pouvez attendre de l’intervention.

 

Le chirurgien demandera des renseignements sur :

 

  • La date et les conditions de la première intervention
  • Le type et la taille d’implants utilisés.
  • L’évolution dans le temps du résultat initial
  • Vos attentes pour ce changement d’implants mammaires
  • Vos antécédents chirurgicaux et médicaux.
  • Vos traitements passés et actuels.
  • Les antécédents de tumeur du sein personnels et familiaux.
  • Une éventuelle addiction tabagique.
  • Les résultats d’une mammographie si vous en avez déjà passé.
  • Votre taille et poids ainsi, qu’éventuellement, la taille de soutien-gorge que vous utilisez.

 

Au cours de l’examen clinique le praticien  prendra différentes mesures et fera des photos. Il notera :

 

  • La taille actuelle de vos seins et celle souhaitée.
  • La qualité de votre peau.
  • La qualité de votre tissu glandulaire et graisseux.
  • La position de vos aréoles
  • La ptose éventuelle des seins
  • Une éventuelle asymétrie
  • La présence de vagues
  • La présence de coques

 

Vous évaluerez avec lui la taille et le type d’implants adaptés à votre situation.

Le praticien vous expliquera le déroulement de l’intervention et les suites opératoires.

Enfin il vous remettra un devis détaillé afin que vous puissiez connaître le tarif de votre intervention.

Comment choisir le type d'implant ?

Ce sera le fruit d’une discussion entre vous et le praticien. Les patientes qui sont déjà porteuse d’implants ont souvent une bonne idée des différentes possibilités.

Vous savez donc que les implants mammaires peuvent être répartis en différentes catégories selon :

 

Leur nature :

  • Remplis de sérum physiologique. Ces implants ne sont quasiment plus utilisés en raison de leur toucher peu naturel et le risque de dégonflage rapide.
  • Remplis de gel de silicone. Ce sont les implants couramment utilisés à l’heure actuelle.

 

Leur forme :

  • Rondes
  • Anatomiques

 

Votre chirurgien vous orientera vers le type d’implant le plus adapté à votre cas.

Le jour de l’intervention est fixé, comment me préparer à l’intervention ?

Il est nécessaire de voire un anesthésiste au moins 48 heures avant l’intervention. En l’absence de pathologie intercurrente il vous prescrira une prise de sang.

Il est recommandé d’arrêter le tabac un mois avant l’intervention. Ne prenez pas d’aspirine qui a pour action de fluidifier le sang.

D’une façon générale, il est recommandé de mener une vie saine et équilibrée avec une bonne hydratation. Votre récupération s’en trouvera améliorée.

Questions fréquentes concernant les changements de prothèses mammaires.

Lorsque j’ai fais mettre mes implants, il y a une dizaine d’année, on m’avait expliqué qu’il fallait les changer tous les dix ans ?

Tout d’abord, il n’y a pas de consensus sur la question cependant c’est un discours qui était fréquent à l’époque mais on peut être plus nuancé à l’heure actuelle.

 

Avant l’arrivée des gels cohésifs sur le marché le contenu des implants était en gel plus ou moins liquide et lors d’une rupture ce gel fuyait dans l’organisme entrainant le plus souvent une réaction inflammatoire locale. On préférait à l’époque changer des implants avant cette éventuelle rupture.

 

A l’heure actuelle les gels utilisés sont, le plus souvent, cohésifs et s’il y a rupture le gel ne coule pas.

 

Le docteur Réau ne pratique pas le changement de prothèse mammaire systématique à dix ans si le résultat esthétique est conservé et qu’on ne retrouve pas de signe de complication.

Quelle est la durée du résultat dans le temps ?

Comme pour la première intervention la réponse est complexe car elle dépend :

 

  • D’éventuelle(s) grossesse(s)
  • Des variations de poids
  • De la gravité
  • De la qualité de la peau
  • Des variations hormonales

Je suis porteuse d’implants depuis une dizaine d’année comment savoir si mes implants sont en bon état ?

Une mammographie permet de vérifier l’intégrité des prothèses. En cas de doute, l’examen de choix est l’IRM.

Lorsque j’ai fais mettre mes implants j’avais opté pour un volume important. A l’occasion du changement je souhaiterai avoir un volume moindre, est-ce possible ?

Oui, c’est possible, il faudra réduire la loge et vraisemblablement effectuer un lifting des seins pendant l’intervention, l’étui cutané étant trop important pour le nouvel implant.

Qu’est-ce qu’une coque ?

Il s’agit du durcissement progressif du ou des seins opéré(s). Tout corps étranger implanté dans l’organisme provoque une réaction de défense ; ceci est vrai pour un pacemaker, une prothèse de hanche mais aussi pour des prothèses mammaires. Cette enveloppe est généralement souple. Dans certains cas elle se calcifie et devient dure. On parle alors de coques. Il existe la classification de Baker qui permet d’en quantifier le stade :

 

Baker classe I – Les seins doux avec un aspect naturel.

Baker classe II – Une légère fermeté des seins avec un aspect naturel.

Baker classe III – Des seins fermes avec le début d'une déformation des seins.

Baker classe IV – Des seins fermes et douloureux avec déformations.

 

L’incidence des coques est faible, environ 3%, et le traitement est le plus souvent médical. Cependant dans les stades III et IV il peut être nécessaire d’intervenir d’enlever la prothèse afin d’effectuer une capsulotomie (fragilisation de la coque) ou une capsulectomie (ablation de la coque) et remettre en place une prothèse.

Le risque coque existe t-il aussi pour un changement de prothèses ?

Oui, le risque de coque est présent à chaque fois que l’on change des implants.

Avec les années est apparu un effet « vagues » au niveau de mes seins, faut-il changer les implants pour améliorer l’apparence de mes seins ?

La présence de ces « vagues » est le plus souvent due à la finesse de la peau qui laisse entrevoir la prothèse. Un lipofilling peut parfois améliorer la situation.

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Changement prothèses et implants mammaires à Bordeaux Dr Réau